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Madame Hodler à la Perle du Lac, Huile sur toile, 110x73 cm, 1918 ? © Musée d'art et d'histoire, Genève |
Alice Bailly ou les avatars de l'avant-garde entre la Suisse et Paris
Entretiens du mercredi
Mercredi 25 0ctobre à 12h30
Musée d'art et d'histoire, Genève
Alice Bailly affirme sa vocation d’artiste, encore mal acceptée pour les femmes à la fin du XIXème siècle, en menant des études à l’Ecole des Demoiselles, rattachée à l’Ecole des Beaux-Arts à Genève, suivies de séjours à Munich et en Valais. Établie à Paris en 1906, elle cherche sa voie dans différentes directions, toutes à la pointe des tendances contemporaines : fauvisme, puis cubisme et futurisme. Guillaume Apollinaire remarque ses œuvres, exposées au Salon des Indépendants et au Salon d’Automne. Le peintre promeut le cubisme en Suisse romande en organisant une importante exposition d’artistes français (1913). La guerre la surprend en Suisse, où elle bénéficie de l’hospitalité de nombreux amis et mécènes tant à Berne, qu’à Genève, Soleure, Zurich ou Winterthur. Parmi ses proches figurent le mécène Werner Reinhart, le peintre Cuno Amiet, les écrivains Charles-Ferdinand Ramuz, Albert Rheinwald, Henry Spiess et Rainer-Maria Rilke, les compositeurs Arthur Honegger et Igor Stravinsky ou le chef d’orchestre Ernest Ansermet. Pendant la guerre elle invente la technique particulière des tableaux en laine (1916), avant de participer aux soirées dada de Zurich (1918-1919). Elle abandonne peu à peu son style inspiré du cubisme et du futurisme pour revenir à une figuration plus traditionnelle. En 1936 Alice Bailly réalise une importante décoration pour le foyer du théâtre municipal à Lausanne où elle meurt deux ans plus tard.